Grand Reportage


Faire un trou net comme une balle de Kalache dans tous les plafonds, pulvériser les obèses, rendre paillettes l’atmosphère, trouver les mots prophétiques qui libèrent ; on aime les vaches, la terre et les cocottes minute SEB alors j’ose l’image, lever le bouchon pour que jaillisse notre monde et repeindre le ciel de défécations sublimes, cœurs en confettis de loques sanguinolentes... A Bienheureuse Décadence une question remue notre plaie comme un couteau, elle nous trifouille le ciboulot jusqu’à le rendre milk-check-fraise et bête, elle nous tranche les globes oculaires avec une lame de rasoir comme dans l’Age d’or, on est rendu fou par les fourmis qui de toute part s’éparpillent, on tourne dans un bocal avec des mygales et des serpents, on mâche comme des tarés un morceau de nerf à se péter les dents, dans ma bouche c’est le Bataclan, chair et sang étouffent mes cris, grand silence de mort… plus aucun son, silence des images, silence ça dégueule partout, je chie sur nos claviers de rage et d’incompréhension, je me jette sur mon ami comme pour me pincer, le toucher, saisir quelqu’un à grand coup de chaines de vélo dans sa gueule pour être sûr qu’il existe, qu’on n’est pas dans une fiction pornographique, vas-y oui, oui, oui, ah salope t’aime ça les chaines de vélo, pute, oui oui défonce moi la gueule, encore… on aime les vache et on a une question qui nous dévaste, elle est simple, elle est évangélique : comment c’est possible de se faire enculer comme ça ? Pas une personne, pas un petit groupe, pas une nation mais dix, vingt, trente, cent nations, cent peuples, la terre entière, comment 1% peut enculer 99% ?


Reportage exclusif de BD sur la terre des vaches...


Je suis parti interroger Fabio à qui j’ai raconté en préambule l’histoire suivante : 1% des hommes aujourd’hui détiennent autant que les 99% restant :

Avant

1% de blouson laqués noirs font les caïds à la ville et ramassent tant qu’ils en peuvent avec drogue, putes, rackets, la police lutte en partie, l’autre est corrompue, le maire tient les deux bouts, maman chiale pour son gamin en passant la soupe, il va plus à l’école depuis qu’il est fourré H24 chez Tonio. Sans bosser vraiment, il gagne plus que son père qui est ivre dans le bistrot à Maurice où il prépare depuis 25 ans la révolution prolétaire, lui, il veut bouffer son patron qui le fait bouffer mais au fond ils se connaissent l’un et l’autre, ils s’aiment bien tous les deux. Tonio avec son blouson laqué, on le voit à l’église parce qu’il a filé un paquet de pognon pour refaire la façade… Rien de nouveau sous le soleil, Tonio on met une image sur sa tête d’enculé, la police, Maurice, le patron, maman qui chiale et papa bourré, tous au baptême du nouveau-né, la vie en somme… mais ça c’était avant… Version artisanale.


Après

La ville est propre, y'a plus de blouson laqué, elle est nickelle, tourisme oblige, Tonio c’est un commercial qui paie ses impôts et qui a une magnifique Safrane de fonction toutes options garée sous un pavillon sous-sol total rutilant, maman chiale toujours parce que son gamin sage comme une image est à la maison avec son bac + 18, il trouve pas de boulot, il est collé sur l’ordi, il se branle en cachette, papa n’est pas ivre, il a arrêté de fumer, il bosse comme un taré pour nourrir personne, maman au fond préfère Maurice chez qui elle est partie vivre à cause du pognon, manteau de fourrure et bar en vue, la police aligne tout le monde, les 4L et les Safranes, papa il va aux manifs CGT gueuler autour d’un tonneau avec un feu de merguez, il est balèze car il s’est fait secouer un fois par les CRS, il raconte toujours cette histoire épique, Maurice qui est avec maman raconte lui qu’il était minable vers le tonneau et que les CRS l’on bougé pour nettoyer la rue…

...

Face à ce bouleversement, à ces chiffres tellement énormes, Fabio quelle est votre analyse ? Dans l’«Après» y'a plus d’enculé. Pourquoi, où sont-ils ?

Avant d’entendre qu’1% de la planète détenait autant de pognon que 99%, j’aime pas les chiffres, mais là ils parlent, je pensais sincèrement qu’il n’y avait plus d’enculé parce qu’on était tous des enculés. Maintenant je suis certain qu’il y a des enculés VIP et qu’ils sont partout mais qu’on les voit pas. Tonio, le caïd d’hier, avec son pavillon aujourd’hui, ça reste un enculé, mais je vois bien qu’il est pas seul, il se fait enculer lui aussi… Mais où sont les enculés alors ? Je dirai, ils sont partout et nulle part, ils enculent sans visage voilà tout, y'a personne pour les chercher, y'a personne pour les arrêter, ils enculent à tire-larigot sans peur, sans reproche, à ciel ouvert, ou plutôt ils enculent en reprochant qu’on ne se laisse pas assez enculer, ils enculent tout le monde et de plus en plus violemment, plus vite, ils vont plus à l’église pour se montrer quand ils ont refait la façade, ils ne refont plus les façades, ils enculent aussi les églises, dans les églises, à l’intérieur des gens, leur foi profonde, leur sacré, ce qu’ils ont au dessus d’eux, leurs liberté en somme, ils enculent tout ça, ils enculent l’âme des gens, ils ne cherchent même plus un peu d’assentiment populaire, avant il y avait le peuple qu’on essayait d’écouter, on donnait le change, maintenant il y a des trous de balle qu’on encule avec des triques douces, c’est la télé qu’on met dans le cul du peuple, ça passe par les yeux et ça finit dans l’anus, ils tournent le bouton et c’est parti pour un branlage intégral, comme un vibro dans le cerveau, après il reste que de la soupe, du vomis, une trique vibrante dans le cul et un fouet dans la tête, avec ça c’est plus des hommes, c’est du maïs. Entre nous, y'a bien quelques musulmans pour dire stop mais même eux j’y crois pas, les arabes c’est pas fiables, ils ont le pognon en plus, avec les autres ils nous enculent.

Mais qui t’encule alors ?

Ceux qui m’enculent, c’est les 1%, et je pourrai dire tout ce que je veux, jamais j’en croiserai un des 1%, je pourrai dire que je vais lui faire entrer ma bouteille de champagne dans le cul, non, non ce n’est pas ça que je vais dire, je peux dire que Dieu les arrêtera car Dieu arrête Satan, je peux dire qu’ils vont crever comme moi je vais crever et qu’alors les maîtres du monde sont au même rang que les enculés de clodos, je peux dire qu’ils ont perdu d’avance contre le clodo, contre celui qu’ils enculent car quand ils vont crever ils seront mort comme moi.

Merci Fabio pour ces mots d'espérance !



Bientôt d'autres reportages de terrain : suivez la série de l'été : les grands reportages de Bienheureuse Décadence !

Lettre ouverte à Daech



Chers adversaires et néanmoins camarades, nous avons noté qu'avec l'argent de la CIA, du Mossad et de notre république française vous vous êtes offert une sacrée fiesta mahométane en Syrie et dans les environs : vous avez pu tranquillement piller, tuer, violer, vous saouler et rançonner la population, comme au temps du prophète, cela aura été votre fureur de vivre à vous.
Après, il fallait justifier un peu ce Djihad, auprès d'Allah (le Miséricordieux et patati et patata) et de vos mécènes en faisant autre chose que de martyriser vos coreligionnaires, c'est à dire tuer des blancs, chrétiens de préférences, et semer le chaos.
L'effet observable autant que prévisible est de rapprocher le peuple pataud de ses maîtres parce que vous vous y prenez très mal. 

Comme nous avons de l'affection pour vous car nous comprenons, au combien, que la modernité soit agaçante et qu'elle laisse peu de place aux valeurs supérieures, nous allons vous donner quelques trucs.
Un bon terroriste doit avoir des bases arrières solides dans le peuple avec vos attentats débiles cela est mal parti.
Attention, nous ne vous disons pas de renoncer à vos projets, vous voulez semer la terreurs chez les infidèles et tuer des gens, ok, mais avec un peu plus de méthode s'il vous plait ; les infidèles ce n'est pas ce qui manque.
Un bon terroriste doit vouloir le pouvoir pour créer ensuite sa dictature, canarder des terrasses de café comme geste politique vous pouviez faire mieux : l'assemblée nationale par exemple !
Et nous en arrivons au sujet de notre courrier : allions nos efforts !
Nous on est chrétiens, du coup par rapport à votre religion, on est moins mécréants que les athées ou les francs-maçons, non ?
Voyez-vous où on veut en venir ? Non, on vous explique.
Le bordel dans lequel le monde flotte, il a des responsables !
Les patrons des groupes financiers, les politiques sans exceptions, les journalistes, les intellectuels… ça fait beaucoup de monde, beaucoup de cibles… vous voyez un peu mieux le topo.
Tout ce petit monde, il rentre tous les soirs chez lui et l'état qui est au service direct de ces gens là, ne peut pas tous les protéger… alors avec vos ceintures explosives, plutôt qu'un bus de maternelle, vous pourriez assister aux débats d'un conseil municipal, départemental, régional et vous faire péter en paix avec votre Dieu, ou encore avec vos Kalachnikovs vous faire un patron de groupe de presse dans sa voiture, assister à la dédicace du dernier ouvrage d'un intellectuel, bref tout un tas d'idées, plus constructives que de se faire sauter dans une impasse, existent, demandez nous on a des listes...
Réfléchissez un peu aux avantages, la population commencerait à vous aimer… vous seriez des "Robins des déserts", terrorisants les puissants, aidant les plus faibles et filant plein de fric aux pauvres.
Nous comprenons mal vos objectifs… 
Vous vous attaquez au peuple : résultat, les politiques et tout le système en profite directement, nous ne pouvons pas croire que vous soyez des agents commerciaux de BFM, merde ! Non ! Vous êtes nuls, heureusement nous sommes patients mais reprenez vous bordel !
Terrorisez le système et le peuple en profitera !
Vous avez compris le message.
On l'espère...

Brulôt



Bienheureuse Décadence ne peut qu'humblement saluer le temps qui irrémédiablement lui donne raison. Entourés que nous sommes de bons sentiments, se manifeste le jour de la violence et celle-ci était là bien avant l'heure.
Déclarer notre terre : Terre sauvage, c’était une de nos bienheureuses mesures qui était en cohérence avec la dislocation de l’Etat. « Terre sauvage », nous en voyons quelques petits signes avec les vagues de migrants qui viennent secouer avec des résultats plus que mitigés Paris en se faisant péter sans grande maitrise du sujet, ce sont des sauvages, ils manquent d’une formation solide. Reste la dislocation de l’Etat, c’est bien là où dès maintenant il nous faut mettre le paquet sans craindre de se salir. L'heure de la libération sera celle du grand ménage : 600 000 élus républicains, prés de 40 000 journalistes etc. : nous lançons un appel aux analphabètes de Daech, voilà les cibles, ne vous laissez pas distraire par des objectifs "petits-bras" alors peut-être on vous applaudira, pour l'heure c'est nul, zéro : se faire sauter dans une impasse déserte !

Dans un flot de merde véhiculé benoitement nous n'avons cessé de voir les charognes complices.
A Paris des hommes sont morts, pour quoi ? Destiné ? Vocations ? Justice ?
Non et Oui !
Tout cela, c'est la merde qui s'est confronté à la merde, la bêtise à l'idiotie, une génération de publicitaires, d'artistes, de journalistes (que nous n'avons jamais nommé autrement que responsables) s'est confrontée à une autre génération dopée à la Play Station et vivant d'expédients.
Nous n'avons aucun regret, aucun pleur, éventuellement l'amer plaisir du bon débarras, ce que nous inspire ce carnage n’est autre que le dégout, l’écœurement, le même que nous aurions devant la projection d’un film pornographique… Non, non, notre tristesse est plus profonde et nos larmes viennent de bien plus loin, c’est à l’âme que désespérément nous adressons nos suppliques mais de l’âme au Bataclan d’un côté comme de l’autre, nous n’en avons pas trouvé, nous n’avons trouvé que de la chair sanglante qui aurait bien pu être celle d’un troupeau de cochons qu’on égorge, c’est dans cette absence que se trouve notre désespoir, dans ce vide que se perdent nos larmes, pour le reste notre oeil reste sec et notre regard glacial.
Que cent abrutis non choisis sur le volet malheureusement, au moment du Kiss de Devil trouvent sur leur chemin trois énergumènes raidis contre cette atroce idéologie des droit de l'homme, que ces énergumènes soient issues des banlieues fameux terrain des talents à venir, ne peut que nous faire sinistrement marrer. Dans ta gueule le boomerang : vieux ressors du gag.
C'est même délicieux de voir les deux forces contraires à notre idée de nation se massacrer, qu'ils continuent ! 
Lorsqu'un homme sur son visage voit éclore un bouton purulent à la bonne heure il l'explose, c'est ce que vient de faire la France, d'un coup d'un seul, le pus et le point noir.
Ne comptez pas sur nous pour l'émotion, non ! Nous disons 1/1 balle au centre et que le meilleur gagne, continuez à vous battre, jetez vos forces dans la bataille, vous avez choisi le terrain le plus bas, le plus merdeux, celui de la politique et des bons sentiments, crevez avec : l'avenir sera plus radieux.
Aucuns des belligérants pour nous ne représentera jamais la France, ils sont des fruits pourris - bonnes vacances à eux dans les Mystères paradisiaques ou infernaux- nous voyons cela comme une bonne nouvelle : la nation se purge de ses éléments étrangers, hostiles, à ce rythme l'aurore attendue ne tardera pas à poindre.
En attendant voici une nouvelle mesure portant à XVI notre contribution charitable aux lendemains qui chantent…
Un minimum de sens historique laisse apparaître que depuis le replis de nos valeureux croisés, la décadence universelle s'étend. Comment Jérusalem peut-elle raisonnablement rester aux mains des apostats déicides juifs et des hérétiques mahométans : c'est un problème crucial ! Le Christ doit se retourner dans son saint suaire !
Nous espérons vaillamment que se lève à travers l'Europe une jeunesse éclairée et rude ; l'Allemagne avait fait cette tentative… maladroitement… non sur la méthode mais sur l'objectif, prier sous des chênes et courir nus dans les prés, n'importe quoi ! Il fallait reprendre Jérusalem plutôt que de s'allier aux sionistes.
C'est la condition de notre résurrection en tant que peuple : la Croisade.

ON ACCUEILLE LES BOURGEOIS

Toute l’équipe de Bienheureuse Décadence vous souhaite une joyeuse rentrée scolaire, un vrai feu dans le cœur, une danse immense, un tournoiement cosmique de réforme des programmes, un pied dans le ciel, un autre pied en France.
Nous déclarions la mort dans l’âme, il y a quelques années déjà, notre France "Terre sauvage " (voir "bienheureuses mesures") en l'offrant aux invasions, ouverte au plus fort. Voici que notre petite prophétie est absorbée déjà par les évènements. Malgré la veine résistance bourgeoise, notre  terre devient sauvage, « Terre sauvage ! »… Nous attendions les Huns, deux, trois quatre, enfin, ils sont là ! 
Le bourgeois transpire, le républicain trouve sa limite, le petit propriétaire fait des réserves dans sa cave…
Nous on prie dans les églises où nous trouvons encore la présence réelle, on chante et on boit, on se marie, on fait des enfants, on trouve des prêtres pour nous bénir et en bon père de famille  on s’arme ! On achète des canons, on en appel au clan et au feu, à la tribu, on dit à qui frappe à la porte : soit le bienvenue ! Notre tête c’est le Christ.

Voyez-vous chers amis qui encore lisez le français, nous avons crié, sans nous épuiser, dans le désert comme Saint Jean Baptiste, nous avons mangé des sauterelles plus grosses que des éléphants, vous nous avez insulté et méprisé mais jamais, non jamais, nous avons imaginé laisser dernière nous un seul de vos cheveux, nous avons crié encore et toujours, pour vos têtes de linottes, nous avons hurlé sans cesse plus fort qu’un nouveau né, que la république était un troupeau de cochons déguisés en homme, qu’ils étaient des athées, sans Dieu ni terre, sans France, qu’il fallait en finir avec ces mercenaires… C’est eux qui ont gagné avec vous, mais ils n’iront pas loin car sur notre terre sauvage, le bourgeois on l’accueille, il marche, il prie à genoux ou il crève !

Renégats


"J'ai vu les renégats : ils me répugnent car ils ignorent ma promesse" Ps 118


La Révolution c'est le Style !

Lorsque notre cervelle nous laisse le temps de badiner, se détachant pour une heure des théorèmes impossibles à résoudre car l'homme est une variable volatile, nous travaillons à la beauté. Oui, la beauté ; le bon Drieu nous a laissé dans son style bien à lui, élégance de soie, de gaz, d'opium, de femmes et de sang, cette petite phrase : "Il y a eu la laideur, maintenant il y a le néant. C'est à nous de crier la rage de cité stérile". Et c'est bien cela l'attitude du révolutionnaire, la haine bien sur et le fanatisme ensuite, la haine de la laideur et le fanatisme enivrant de la beauté. Ce qui soulève nos cœurs, ce qui nous écœure à proprement parler, ce sont les visages laids, les idées molles, l'esprit bourgeois (dont la définition est la sécurité avant la vérité), les files d'attente et le progrès. Oui, contre tous les attentismes et la stérilité nous construisons méthodiquement une rage qui nous engage profondément à l'action : un esprit révolutionnaire.
Ce mouvement impeccable de rigueur, c'est celui de la main qui balaye la table d'un revers, agacée par la compromission des convives : Tabula Rasa !
L'Esprit souffle où il veut, un vieux moine noir vêtu me disait il y a peu : "Je crois que la fin du monde est proche", ah, j'ai cru pleurer de bonheur, je l'aurais volontiers embrassé et serré contre ma poitrine, "vieux frère, tu as senti toi aussi, le souffle profond du temps qui dit ASSEZ ! ". Fin du monde, fin d'un monde, qu'importe quand on aime car c'est l'amour qui souffle les mots ! C'est aussi cela la révolution, toujours consentir à la fin mais il faut une espérance pour équilibrer la scène et c'est la beauté qui orchestre le chant du cygne, "J'aime le son du cor, le soir, au fond des bois", le grand soir de l'hallali final ! … Nos chiens, en meute écumante épuisée d'avoir battue la campagne depuis l'aube, ivres de sang ne lâcheront pas la piste, nous hurlons pour entretenir leur excitation à son comble et avec eux forçons le pas. Vieux monde pourri nous t'aurons avant minuit, tu seras lâchement tapis sous les ronces de ton ordre difforme, exsangue ; avec nos piques nous te délogerons et puisque ta chair ne vaut plus rien, nous te livrerons à nos chiens fous, braves bêtes qui méritent ton cadavre, alors la vie que tu as injuriée te quittera sans regret. Grand soir ou avènement qu'importe encore ! L'étoile qui nous vit naître a promis que nous verrions ! C'est encore cela le style : la prédestination. Homme libre tu chériras l'amère saveur d'avoir raison contre tous. Délire des foules, délire du monde, délire inévitable des intelligences aussi, délions les nœuds, délions les lignes, délions les langues. 
Portons l'idéal révolutionnaire fièrement, avec style : Le Style de l'Espérance !

Envoi

Espérance : toi qui nous unis superbement, donne-nous l’esprit de prophétie, les hallucinations et la joie qui renverse tout. Ce monde est gouverné par des méchants qui sont ennemis des hommes. Ils veulent faire de nous des machines, de la viande pour servir l’argent qui corrompt les nations, une entreprise visant à détruire l’homme libre et empoisonner la nature qui le soutient est menée dans les sphères lucifériennes de la finance et de la politique. Chaque occasion d’annexer une part de notre immunité biologique est saisie par les apprentis sorciers et les alchimistes qui servent le pouvoir. Jours après jours, ils rognent les droits que l’homme possède depuis la nuit des temps, droits qui ne sont pas des idées qui ont besoin d’être déclaré. La lumière dont ils veulent nous éclairer est en fait la nuit des peuples. Prions, Amis, pour qu’une force d’amour se soulève et nous défende. Demain il nous faudra faire la guerre pour nos enfants, demain il nous faudra nous battre pour manger et rester libre, alors, dès aujourd’hui, il nous faut être des frères, faisons le pacte du sang, aucune occasion d’arracher, aux démons qui veulent nous faire plier, le pouvoir et la parole, ne nous échappera.
Le temps vient des armes, le temps vient des luttes, le temps vient de l’homme qui se redresse. C’est la nature qui se rebelle en nous, c’est elle qui nous convoque au combat, c’est la nature que nous défendons comme nous défendrions notre mère. C’est l’amour qui nous appelle, c’est nos frères les plus faibles qui attendent que nous commencions  la guerre sainte…

“Le Seigneur nous adresse
un regard grave et interrogateur
et demande
 à chacun d’entre nous :
Veux tu rester fidèle au Crucifié ?
Réfléchis bien.
Le monde est en flammes,
la lutte ouverte 
entre le Christ et l’Antéchrist 
a commencé.
Prendre parti pour le Christ
peut te couter la vie.”
Sœur Thérèse-Bénédicte de la Croix

Et les violents s'en emparent

On pourra nous répondre : vous êtes nihilistes et Chrétiens, vous résolvez ce dilemme par une course en avant où vous invoquez la providence et la plus grande violence mais en réalité vous n’êtes ni des nihilistes véritables car vous nourrissez un désir de résurrection du monde par sa mise à mort, ni des Chrétiens car vous ne vous préoccupez pas du message évangélique. 
Nous disons qu'importe toujours ! De grands bouleversements viennent et nous sommes au cœur de la spirale, nous sommes au premier rang du spectacle et nous sommes aussi sur la scène, quelle chance ! 
Lorsque qu'un ennemi s'apprête à combattre il t'attend, si avant cette issue tu claironnes ton assaut, sur tous les tons : des chansons populaires, des défilés, des journaux, des hymnes... le temps joue sur ses nerfs. C'est cela que nous faisons, partout, dans tous les milieux et à toutes heures. Entendez, c'est le tocsin qui sonne, voyez, potentats bedonnants, les hordes de gueux qui s'assemblent, sentez cet air glacial qui annonce notre printemps et vous fige l'échine… 
Laissons à Monsieur de Maistre la conclusion :
Il faut nous tenir prêts pour un événement immense dans l'ordre du divin, vers lequel nous marchons avec une vitesse accélérée qui doit frapper touts les observateurs. Des Oracle redoutables annoncent déjà que les temps sont arrivés." 
Par Gwendal d’Hannard


Renégats est un roman performatif, ce travail fait advenir ce qu’il décrit. C’est aussi un geste collectif, vous pouvez rejoindre la rédaction (https://www.facebook.com/renegats.leroman).
Ce texte est une lettre du narrateur au Lys Noir.

L’Etat Islamique c’est plus sexy que la République, Charlie et les Femens.


Quand on a 18 ans on rêve de marquer l’histoire, d’y entrer même, à cet age je voulais m’engager dans la légion jusqu’à recevoir la seule tarte dans la gueule que mon père m’ait jamais donnée… Au regard de cette aspiration universelle qui habite le cœur bouillant de tous les jeunes, livrons-nous à une rapide étude des offres actuelles susceptibles de les remplir :

La République Française


Le sommet, le N°1, c’est le président de la République, le bien nommé  François Hollande et avant lui c’était Sarkozy !!!! Première observation : on repassera pour le coté sexy ! Mais allons plus loin, que nous montre cet homme ? En deux mots : humainement c’est un lâche immoral en amour et politiquement, un opportuniste indécis et menteur, en somme un mec à qui personne de 7 à 77 ans ne souhaite ressembler. Mieux encore, c’est le parfait contre exemple, tout ce qu’un jeune homme de 18 ans ne veut pas devenir. C’est simple, quand je veux passer un message à mes enfants pour leurs montrer ce que sont l’honnêteté, la droiture, le courage, je prends Hollande, Valls ou un autre, DSK au hasard,  et je leur dis : vous faites exactement le contraire ! Vous me direz, il y a écrit sur les frontons des écoles : Liberté, Egalité, Fraternité… N'est-ce pas de l’idéal en bâton ça !? Certainement, quoi que ce soit discutable, mais admettons, une question se pose alors : qui l’incarne ? Qui sont les exemples, là tout de suite ? Heu... Bilan catastrophique, 80% des français rétorqueront foutaise, foutaise et triple foutaise ! Tant la liberté, juste celle de s’exprimer, semble réservée à certains, tant  l’égalité semble plus égale pour Cahusac, Juppé, Sarkozy, Balkany et consort que pour Kevin ou Mohamed au commissariat pour avoir proclamé qu’ils n’étaient pas Charlie, enfin le plus idéal des trois : la Fraternité ! Ah la Fraternité ! Mais comment peut-on se figurer être frère avec François Hollande ? Lui et ses copains de la classe politico-médiatique passent leur temps à répandre leur profond mépris du peuple ramené à sa condition de beauf indécrottable (le beauf de Charlie) qui quand il dit aimer la France se fait traiter d’infecte fasciste, quand il dit qu’il croit en Dieu, se fait traiter d’arriéré mental, quand il dit, y'a peut-être un peu trop d’immigrés, devient un raciste haineux, quand il dit on insulte pas le prophète, on ne profane pas une église, finit au poste pour apologie de terrorisme etc. etc. ? A moins d’être très très chrétien, ça parait compliqué d’être frère avec ces gens là. Mais soyons fous, imaginons qu'un saint du peuple leur tende la main et leur demande s'ils veulent bien être son frère, fort à parier qu’ils répondront par une moue dégoûtée et s’enfuiront aussi sec !!! Revenons à notre jeune de 18 ans et à ses aspirations profondes. Il recherche de la transcendance, du dépassement, une cause au delà pour laquelle il est prêt à tout donner jusqu’à sa propre vie. La République, elle, dit NIET à la transcendance! Dieu et toutes ces fadaises de demi-débile, tu as le droit mon petit, mais chez toi, dans ta chambre si tu as bien fermé les volets avant. Elle beugle à qui veut l’entendre : Sainte Laïcité tu ne profaneras point. Son panthéon c’est Voltaire et Rousseau, ses figures vivantes, Veil et Taubira. La mystique Républicaine qui pourrait interpeller notre jeune, lui fournir une cause, une vraie, qu'il montre que c'est un homme, cette mystique n’existe tout simplement plus, avant il y avait la nation, le patriotisme, mais aujourd'hui c'est fasciste, alors y'a plus rien et bon courage au laborieux Peillon pour nous en pondre une. Pour être juste et en y regardant de très très près on peut quand même peut être trouver un semblant d’idéal humaniste issu des lumières, idéal assimilable à une mystique, mais patatra, nos brillants défenseurs des valeurs républicaines, depuis le 11 janvier de l'an de grâce 2015, ont tout ramené à Charlie, les valeurs c'est Charlie ! Et n’ont guère, comme unique combat à proposer à notre  jeune tout bouillant, que de donner sa vie pour défendre le suprême droit au blasphème contre le Prophète ou le Christ, jeune qui n'en déplaise à nos saints laïcards est souvent musulman ou de culture musulmane et parfois chrétien quand même en vers et contre toute la merde qu'a déversé l'éducation nationale dans son petit cerveau depuis l'enfance. Entendu que cette déesse liberté d’expression se transforme en furie vengeresse quand il s'agit de la Shoa qui en fait de religion est belle et bien celle que notre République s'est choisie, en ceci qu’elle est constituée par un corpus dogmatique sévèrement gardée par la loi. On pourrait noircir encore des pages et des pages mais passons à ce qu’en face de cet idéal républicain propose l’Etat Islamique.

L'Etat Islamique


Son premier avantage qui n’est pas des moindre est que l’E.I propose des choses claires, des choses simples, qu’il ne s’embarrasse pas de détails et qu’il agit conformément à ce qu’il annonce. L’Etat Islamique commence par proposer une figure et un guide suprême : le Prophète (en face en R.F l’autorité suprême c’est F.H !!!)  qu’il faut imiter, c'était un guerrier, et qui a donné le Coran dans lequel Dieu parle. Il n’y a donc rien à ajouter, tout est dans le Coran. Que promet Dieu à ses fidèles ? Le paradis, c'est-à-dire le bonheur éternel ! Ouahou !!!! (En face c’est des putes et des grosses bagnoles comme DSK). Que demande Dieu à ses fidèles contre le paradis ? Conquérir rien de moins que le Monde entier… Ouahou !!!! Comment faire ? Se battre, être sans pitié et parfois, suprême gloire terrestre, se sacrifier ! Oauhou !!!! Tout ceci, images très bien faites à l’appui où l’on voit les héros qui ont eu le courage de suivre ce chemin de clarté et de lumière. Sont montrées des hordes en armes sur des 4x4 rutilants, en colonnes bien alignées, étendards noirs flottant dans le vent des sables du désert sous un ciel bleu éclatant ! Ouahou trois fois Ouahou !  Le Ché n’a plus qu’à se rhabiller, c’est ultra romantique et, je vous le dis tout net, ça parle au jeune de 18 ans, ça le fait vibrer complet ! Tellement plus que des Macron, Wauquiez et autre Belkacem, dernière livraison républicaine, machines blafardes à débiter des mensonges sous cellophane, vautrés et engloutis dans leurs petits privilèges, s'ils se battent un jour, ce sera pour les conserver. Alors vous me direz, c’est quand même horrible ce qu’ils font l'Etat Islamique ! Comment un  jeune peut être attiré par ça ? Je vous répondrais que si vous dites ça, c’est que vous n’avez rien compris à ce qui bat dans le cœur de nos jeunes garçons qu'on a tenté, ici en France, d'émasculer, à qui on propose de se déguiser en fille à l'école alors qu'ils attendent des grandes causes, de grands espaces, de l'altitude. C'est la conquête qui les faits rêver ! La guerre, pour eux c'est bien. Ils veulent se battre, être des héros, ce n’est pas plus compliqué que ça, ce qu'ils ne veulent pas c'est être des filles !!! Si on ne comprend pas ça, si on ne répond pas à ces aspirations, ils sont frustrés, ils s’emmerdent, ils se disent qu'ils sont des merdes, qu’ils servent à rien, à la fin ils cherchent ailleurs. L'Etat Islamique lui, leur offre tout ça sur un plateau de pétrole, ils ont très bien compris eux la psychologie du jeune de 18 ans, n'en déplaise à la psychologue scolaire, féministe des bacs à sable, petite Mao en jupette qui s'excite à longueur d'entretien à tordre le réel pour le faire rentrer dans sa petite culotte, tout barbares arriérés qu'ils sont, ils ont bien cernés les choses, et les atrocités qu'ils commettent pourquoi les montrent-ils ? Pas uniquement pour faire peur au monde occidental mais pour séduire ce jeune au cœur chaud pour qui ces exactions ne sont rien d'autre que du courage. Pourquoi du courage ? Parce que c’est la guerre, qu'il faut prendre le monde et que cette guerre est juste, il faut donc la gagner.


Dies iræ, dies illa, Solvet sæclum in favílla.



Le dimanche 11 janvier, sous les bravos sentimentaux d'un système uni par la crise qu'il a crée, nous avons assisté à une anti-Manif-Pour-Tous.
Car tous n'était pas bienvenus : il fallait être Charlie, c'est à dire scatophile et surtout être à l'avant garde de la modernité.
Nous avons vu, de nos yeux souillés de mensonges, comme un seul homme la corporation des scribouillards se lever et faire entonner au peuple un De Profondis sidérant.
Tout en maximisation, le roman de cette journée s'oppose au traitement qui fut fait à la France moisie qui déteste les pédés car ils protègent leurs enfants de ce qu'ils nomment "déviance"- les salauds l'avaient cherché ! Comptabilisation : deux, trois millions qu'importe, quant on n'aime on ne compte pas, c'est vrai ! Les chiffres c'est affaire d'ingrats : les Bisounours sont in-comptables car éthérés et les gueux toujours trop.
La France qui s'est ameutée ce jour là, disons-le sans ambages, est notre ennemie, c'est elle qui a tout trahi, tout accepté, tout consommé, tout sali, puis tout vendu. C'est la troupe des Munichois ! C'est elle qui mène le pays dans le précipice de sa négation et d'une anti-identité.
Ils sont sentimentaux, nous sommes réalistes ; ils sont festifs, nous sommes inquiets ; le vent de l'histoire gonfle leurs voiles superbement arrogantes, nous sommes la falaise, l'écueil et le tourbillon.
Nous sommes Méchants !




Si mon maître est un paumé alors je suis un paumé


Nos fougueux amis du Lys Noir se cherchent des maîtres, et ils veulent de la nouveauté ; Maurras : vieux jeu ; Duprat : pas assez chic ; Jésus : pas assez rock & roll.


Voilà longtemps qu’ils nous tannent avec Ted l’américain et semblent avoir trouvé en lui à qui se vouer. Le Lys Noir verse dans une idolâtrie de supermarché, stupéfiante et indigne de royalistes français, oubliant le lignage mystique du roi David depuis huit siècles que Saint Louis donna une nouvelle patrie à la Couronne d’Epine. Nous voulons ici leur administrer une fessée paternelle, non que nous ayons la prétention de quelque paternité vis-à-vis d’eux mais plutôt que nous glissons notre main dans celle de Dieu le Père qui par Amour corrige ses enfants en se servant d’autres de ses enfants.


Le petit Ted donc, nous vient de par delà l’océan lointain, du trou du cul du monde américain, le Montana, où passa jadis un ruban goudronné pour Méga-Machine dans un près d’herbe fraîche entre deux montagnes intactes depuis le premier jour de la Création. Goudron noir sur herbe verte qui foudroya Ted. En tombant de son cheval, il comprit non pas que Jésus Christ était le fils de Dieu et le Sauveur du monde, même moderne, mais qu’il devait avoir la première page du Time Magazine pour diffuser à l’univers entier son Manifesto. Il s’enferma donc dans une cabane de trappeur d’où il envoya des courriers piégés au pet de vache à quelques uns de ses compatriotes, triés sur le volet, afin d’obtenir son graal médiatique.  Après la mort de trois gauchos goudronneux d’outre atlantique, incrédules destinataires des missives - c’est dire comme ils devaient être violents  ces gauchos ! -  Ted le vert devint UNABOMBER. Il se fit serrer sur dénonciation de son propre frère après une traque ultra-couteuse et infructueuse de la Méga-Machine américaine. UNBOMBER est aujourd’hui  enfermé pour mille ans entre quatre murs de béton super épais nommés pompeusement SUPERMAX à faire pâlir les brillants concepteurs du Nid d’Aigle .


Cela suffit au Lys Noir pour hisser Ted au rang de maître absolu quand ce n’est pas à celui de Dieu lui-même. Tantôt canonisé, Saint Ted, tantôt carrément Nouveau Christ ! Hop hop hop, halte là ! Bienheureuse Décadence invite ici ses amis à revoir leur B-A-BA de christianisme, sans lequel la civilisation, la monarchie française que nous pleurons ensemble de larmes d’acide et de plomb, plomb et larmes qui seront nos munitions pour la chasse qui se prépare,  leur échappera toujours. Il nous semble en effet que certains membres de leur courant  - d’air -  n’ont pas encore définitivement renoncé au paganisme d’extrême droite et cherchent désespérément après l'insuffisante mythologie indo-européenne à étoffer leur panthéon de nouveaux dieux écolos, emboités à leur royalisme touffu à la manière d’une commode IKEA, c'est-à-dire que la phase de montage est plutôt excitante, c’est souvent bien pensé, bien fait, mais le résultat reste une commode IKEA en plastic suédois, façon bois.


Non, la cabane de Ted n’a rien à voir avec la crèche où naquit l’enfant Jésus. Non, les rois mages et les bergers se pressant pour adorer l’enfant Dieu n’ont rien à voir avec ceux qui aujourd’hui se déplacent dans les expositions des dégénérés qui ont reproduit la cabane de Ted à des fins prétendument artistiques. Nous, nous appelons cela de la merde et nous avons pris le parti d’en rire franchement, d’en faire une fête heureuse car nous voyons là les signes tangibles d’une Apocalypse déjà commencée qui nourrit notre espérance, Bienheureuse Décadence. Non et encore non, le frère de Ted n’a rien à voir avec Judas, il s’est pendu Judas ! Non et mille fois non, son Manifesto verbeux et illisible de matheux n’a rien voir avec l’Evangile, nul besoin ici d’ajouter quoique ce soit. Non simplement non, Ted  n’est pas un saint encore moins un nouveau Christ ! Il est bien d’avantage l’expression déjà pensée et englobée, incluse, de la Méga-Machine, comme une sorte de distraction de fête foraine ou de leurre qui veut faire croire à une résistance et ainsi aimanter les agités, les regrouper pour identification. Ni Muray, encore moins Bernanos, vos solides maîtres, n’auraient suivi,  même par simple curiosité, la trace foireuse d’un tel paumé !


Lorsque l’on aspire à être un efficace partisan du coup de force, antithétique de la minorité agissante qui prît le Palais d’hiver, la même qui renversa l’œuvre de 1000 ans de monarchie, la même qui opère en sourdine dans le couloir de la mondialisation afin de garder l’apanage de son or, il ne faut pas voir, ni vivre, ni espérer petit. La minorité que nous préfèrerions nommer chevalerie, par goût romanesque de l’exactitude, ne peut vivre dans l’ombre ou l’admiration d’aucun produit décadent de notre époque. Lorsque nous disons Bienheureuse Décadence, nous prions un Dieu bienveillant que vienne la décadence à cause des ruines qui s’en suivent, par amour pour l’homme. L’anarchiste a raison qui dit ni Dieu, ni maître, l’axiome est logique et fier, pourquoi s’embarrasser de maîtres si nous n’avons pas même de dieu à révérer. Mais, pour nous Français qui avons le meilleur des Dieu, nous avons aussi le meilleur Maître alors pourquoi s’encombrer de subalternes ou créer des idoles.


Pour nous tous qui aspirons dans les délices de notre radicalité à former une élite de combat contre les robots, nous avons le devoir impérieux de la hauteur, de l’arrogance, de la certitude d’une mission sainte, sinon nous sommes du monde, or seule notre foi fera crouler ce monde poussiéreux et morne. C’est la raison de ce message au Lys Noir, nous vous intimons à la conversion car sans cela nous sommes morts. Vous n’avez pas la foi, demandez-la, notre doux Maître, dont les rois furent lieutenants, vous l’accordera et en surcroît il vous donnera l’esprit de force et de discernement propre aux guerriers. Non, vous ne serez pas des saints, car la chair est faible, peut-être certains ne se damnerons pas, mais s’il faut brûler que ce soit en beauté... Netchaev, écoute nous, convertis toi et alors tous tes coups d’états, de romantiques qu’ils puissent-être, seront aussi une chevauchée mystique. Ne nous limitons pas, pleurons des larmes de sang sur notre terre et bravons le Prince de ce monde. Netchaev, nous t’adjurons, rejoints le camp des saints, n’ai pas peur - tous sont également humains - viens, tu connaîtras le rire des enfants vainqueurs, la folie de l’abandon, la clandestinité sera ton ermitage, comme pour Paul ou Pierre, les portes des prisons s’ouvriront, tes frères te logeront et te nourriront pour le service que tu rends dans ta lutte téméraire. Abandonne ce nom de manipulateur, toute cause servie par des intentions ésotériques, dissimulées, mène à la perte.


Retrouve l’énergie de ton baptême, le même qui fit de nous tous des fils d’élection, comme le fut aussi Clovis : dépose tes colliers fier Sicambre, dépose aussi les oripeaux et les postures. Comme lui disons : Dieu de Clothilde, donne-nous la Victoire !  Notre combat a besoin de guerriers, pas d’amateurs, comme tu le dis, ce combat est anthropologique car la dignité même de l’homme est l’enjeu ; pourtant cette dignité c’est lui qui n’en veut plus, ni plus de la liberté préférant le servage tranquille de l’agnosticisme. Rejoints la bande des sauvageons du Christ, sois sans crainte, tu t’en porteras bien ! A travers toi nous nous adressons à tes lecteurs : rien ne sert de courir, il faut partir à point ! nous n’avons pas le choix, voyez-vous à vue humaine un quelconque espoir de réussite de votre conjuration ou de vos aspirations. Non ! L’heure est au miracle ! L’heure est à la ferveur ! L’heure est la beauté implacable ! Toutes les églises de France vous attendent, entrez dans ces tumulus de pierre où couve le feu sacré, le corps du dieu fait Homme, à genoux, implorez pour la France et l’homme à sa suite, laissez couler les chaudes larmes de votre amour impossible, demandez, demandons tous… et nous seront entendus. Alors toutes les causes seront nôtres, la justice se manifestera, nos corps-francs se réuniront et nous mettrons à sac Babylone. Le monde nous espère, l’histoire nous attend, les maîtres du temps nous craignent.


Convergence ! Conversion ! Conversion !


Pour Bienheureuse Décadence


MM. de Calendal  & de Colleville